Parmi les vagues de maladies contagieuses que subit le Proche-Orient médiéval, nous avons choisi de revenir sur les deux vagues d'épidémie de peste, tout d'abord celle dite de « Justinien », qui réapparut périodiquement de 541 à 750 et dont la première poussée est attestée dans les sources arabes sous le nom de « peste de ‘Amwās » (Emmaüs) en 17/638 ou 18/639, puis la peste « Noire » de 748/1348 qui dépeupla Damas et le Caire d'une manière dramatique aux yeux des contemporains. Ces périodes ont été aussi l'occasion pour la médecine du temps de penser cette maladie. Or, dans le premier cas, la médecine arabe n'avait pas encore émergé et la réponse apportée fut de l'ordre du religieux, alors que dans le second, une ample littérature vit le jour, tant pour jeter un regard rétrospectif sur le phénomène que pour tenter de l'expliquer. Notre communication vise à cerner les facteurs qui présidèrent à cette production et les axes qu'elle suivit.
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